Les théorèmes de convergence, délicats à montrer, seront admis.
Remarque : Rien n'assure que la série de Fourier converge en tous points.
En un point où la série de Fourier converge, rien n'assure que
.
Théorème :
de classe
par morceaux sur
,
-périodique
la série de Fourier de
converge en tous points, et est de somme

où
et
sont les limites à droite et à gauche de
.
Remarque : En tous points où
est continue, on a :
.
Il n'y a qu'aux points où
est discontinue qu'il risque d'y avoir
.
On fera donc un graphe de la fonction sur un peu plus d'une période
Si, en un point de discontinuité, on n'a pas
, alors, on considère une application
égale à
partout où elle est continue et
là où
est dicontinue.
Comme il n'y a qu'en quelques points que
et
sont différentes, elles ont la même série de Fourier.
Par conséquent, la série de Fourier de
a pour somme
.
Théorème :
continue et de classe
par morceaux sur
,
-périodique
la série de Fourier de
converge en tous points, et : S(f)(t)=f(t).
De plus, les séries
et
convergent.
Enfin,
peut se calculer en intégrant terme à terme la série de Fourier de
.
D'autre part, nous avons un théorème d'unicité du développement en série de Fourier :
Théorème : Soit
continue, somme d'une série trigonométrique en tous points,

Alors, cette série est la série de Fourier de
.
Ceci permet donc parfois de trouver le développement en série de Fourier par des moyens « détournés » comme par exemple des développements en série entière en
et
.
Nous allons « observer » la convergence des séries de Fourier de deux applications de classe
par morceaux sur
l'une continue, l'autre discontinue.
Soit
paire,
périodique, valant
sur
.
Le calcul de la série de Fourier est simple.
Les
sont nuls, les
aussi et les
valent
.
Ainsi la série de Fourier est :

On s'intéresse ici aux sommes partielles :
Remarque : On ne dispose ici d'une formule explicite de
que sur
.
On veillera avec soin à ne pas utiliser cette formule en dehors de cet intervalle !
On voit sur la figure ci-dessous quelques sommes partielles de la série de Fourier de
.
![$\textstyle \parbox{2.9in}{\begin{center} \includegraphics[ width=2.9in ] {Fou-Cont-2} \\ $p=2$ \end{center}}$](img71.png)
![$\textstyle \parbox{2.9in}{\begin{center} \includegraphics[ width=2.9in ] {Fou-Cont-8} \\ $p=8$ \end{center}}$](img73.png)
On peut voir que la convergence de la série de Fourier vers la fonction est rapide.
Quelques harmoniques suffisent, un grand nombre n'apporte rien de plus.
Soit
impaire,
périodique, valant 1 sur
. Elle vaut donc 0 en 0 et en
.
Le calcul de la série de Fourier est simple. Les
sont nuls, les
aussi et les
valent
.
Ainsi la série de Fourier est :

On s'intéresse ici aux sommes partielles :
On voit sur la figure ci-desssous quelques sommes partielles de la série de Fourier de
.
![$\textstyle \parbox{2.9in}{\begin{center} \includegraphics[ width=2.9in ] {Fou-Disc-2} \\ $p=2$ \end{center}}$](img84.png)
![$\textstyle \parbox{2.9in}{\begin{center} \includegraphics[ width=2.9in ] {Fou-Disc-8} \\ $p=8$ \end{center}}$](img86.png)
On voit ici que la discontinuité entraîne une convergence beaucoup plus lente et qu'il faut un grand nombre d'harmoniques pour « recopier » avec précision le signal.