Soit
une matrice carrée
sur
, elle est donc aussi la matrice d'un endomorphisme de
dans la base canonique.
Les résultats obtenus pour cet endomorphisme sont appliqués à cette matrice.
Le polynôme caractéristique de la matrice est celui de l'endomorphisme.
Remarque : Si le polynôme caractéristique est scindé, la trace est la somme des valeurs propres.
Théorème : Si
est diagonalisable, de valeurs propres
distinctes ou confondues, de vecteurs propres associés
.
On appelle
la matrice de passage constituée en colonnes, et dans cet ordre, des coordonnées de
écrits dans la base d'origine.
Alors
![\begin{displaymath} D=P^{-1}AP=\left( \begin{array}[c]{cccc} \lambda_{1} & 0 ... ...ts & 0\\ 0 & \ldots & 0 & \lambda_{n} \end{array} \right) \end{displaymath}](img82.png)
On ne suivra la méthode donnée que si
est « petit » et quand l'énoncé ne guide pas vers une autre.
On cherche la dimension de chaque sous espace propre associé à une valeur propre multiple.
On utilisera parfois
.
Dans ce paragraphe, on supposera que
est effectivement diagonalisable.
Théorème : Une matrice symétrique réelle est diagonalisable avec, au besoin, une matrice de passage orthogonale.
Ce théorème, très utile en pratique, n'est ici que pour mémoire, on se reportera au chapitre suivant.
Rappelons que la trace d'une matrice est une notion hors-programme souvent présente dans les problèmes.
La trace d'un endomorphisme est la somme de éléments diagonaux de sa matrice dans une base quelconque.
Ce qui nous donne :
Théorème : Quand le polynome caractéristique est scindé, la trace d'un endomorphisme, qui est la somme des éléments diagonaux de sa matrice dans une base quelconque, est égale à la somme des valeurs propres.
Preuve. Il suffit de se placer dans une base où la matrice est triangulaire.
Les valeurs propres sont alors sur la diagonale. ![]()
Ceci permet souvent de vérifier la cohérence des calculs de valeurs propres...
Quand une matrice
est diagonalisable, une erreur courante est de dire que, dans une certaine base,
est diagonale, ce qui est bien sûr grossièrement faux et même stupide.
On a simplement une matrice de passage
et une matrice diagonale
telles que
ou bien
.
La confusion provient de ce que
et
sont les matrices d'un même endomorphisme dans deux bases différentes...
Il est par contre exact de dire que si un endomorphisme
est diagonalisable, et s'il est de matrice
dans la base
, il existe une base
dans laquelle sa matrice est
, diagonale.
étant la matrice de passage de
vers
, on a alors :
et
.
On considère ici un endomorphisme en dimension 3 dont le polynôme caractéristique est scindé.
On va décrire lameilleure forme que peut avoir sa matrice dans une certaine base, selon les ordres de multiplicité des valeurs propres et la dimension des sous-espaces propres associés.
L'endomorphisme est diagonalisable et a pour matrice
dans une base bien choisie.
dans une base bien choisie.
dans une base bien choisie.
dans une base bien choisie.
si le sous-espace propre est de dimension 2 ou
si le sous-espace propre est de dimension 1, toujours dans une base bien choisie. Ici, l'énoncé doit vous guider dans la recherche de cette base. On va diagonaliser la matrice
avec
Cette matrice est symétrique réelle, donc diagonalisable.
La matrice est clairement de rang 2, 0 est donc valeur propre d'ordre exactement
compte tenu de la diagonalisibilité.
Le sous-espace propre, qui est le noyau, est facile à déterminer, il est défini par
Il ne nous manque que la ou les deux valeurs propres non nulles. Compte tenu de la trace nulle, ce sont deux valeurs propres opposées.
On cherche les vecteurs
tels que
avec
ce qui donne
ou encore
On utilise alors cette dernière équation.
entraîne
ce qui est impossible.
On a donc
qui sont les deux autres valeurs propres.
Les sous-espaces propres correspondants sont engendrés par ![\begin{displaymath}\left( \begin{array}[c]{c} 1\\ \vdots\\ 1\\ \lambda \end{array} \right) .\end{displaymath}](img108.png)
On va plus classiquement chercher le polynôme caractéristique.
en développant selon la première ligne puis le déterminant restant selon la première colonne.
On obtient finalement
par simple récurrence facile à obtenir.
Ce qui fournit bien sûr les mêmes valeurs propres qu'avec la méthode précédente.
Il ne reste qu'à chercher les sous-espaces propres correspondants.