Définition :
et
sont orthogonaux pour ![]()
Exemple :
, alors
sont orthogonales.
En effet, c'est encore le théorème des 3 conditions qui permet de prouver qu'on a encore affaire à un produit scalaire et
ce qui prouve l'orthogonalité.
Remarque : Le vecteur nul est orthogonal à tous les vecteurs.
Théorème : Soit
une partie non vide de
, préhilbertien,
![]()
est un sous espace vectoriel de
.
Si
ne contient qu'un seul vecteur
, on le note alors
.
Preuve.
est clairement non vide. Montrons qu'il est stable par combinaison linéaire.
Soit
, alors
.
Comme
est quelconque, ceci prouve que
qui est donc un sous espace vectoriel. ![]()
Exemple : Dans
muni du nouveau produit scalaire (admis)
on va chercher l'orthogonal de l'ensemble
des polynômes pairs, dont on admet qu'il constitue un sous-espace vectoriel.
Soit
est un polynôme quelconque orthogonal à tous les polynômes pairs.
On considère
et
définis par
et
qui sont respectivement pairs et impairs. On a
Soit
un polynôme pair quelconque.
En prenant
on obtient en utilisant encore le théorème des 3 conditions
et donc
est impair.
Comme tout polynôme impair convient, l'othogonal de l'ensemble
des polynômes pairs est l'ensemble des polynômes impairs.
Théorème : ![]()
Preuve. Il est clair que
D'autre part, soit ![]()
On a donc
ou encore
![]()
Définition : Une famille
de vecteurs estorthogonale
deux vecteurs quelconques de cette famille,
, pour
sont orthogonaux.
Définition : Une famille
de vecteurs estorthonormale ![]()
![\begin{displaymath}\left\{ \begin{array}[c]{l} \text{deux vecteurs quelconques... ... \left\Vert u_{i}\right\Vert =1\right) . \end{array} \right. \end{displaymath}](img125.png)
Remarque : On passe d'une famille orthogonale de vecteurs non nuls à une famille orthonormale en normant chaque vecteur.
Théorème : Tout famille orthonormale ou toute famille orthogonale de vecteurs non nuls est libre.
Preuve. Soit
, on fait le produit scalaire par
, tous les
sont nuls sauf
d'où
. Par récurrence immédiate, tous les
sont nuls, la famille est libre. ![]()
Théorème : Soit
une famille libre de vecteurs de
préhilbertien, alors, il existe une famille
orthonormale de vecteur telle que
![]()
Preuve. Il suffit de fabriquer une famille orthonormale
, la dimension de
étant
, les
sont non nuls.
La démonstration repose sur le fait qu'on ne change pas l'espace vectoriel engendré par une famille
La démonstration se fait par récuurence sur
. Pour
,
convient.
On l'admet au rang
, on le montre au rang
.
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Soit
avec
, alors
pour
.
On pose
avec toujours les mêmes orthogonalités.
Et donc
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La famille
est bien orthonormale. ![]()
Corollaire : Tout espace vectoriel euclidien, ou tout sous espace vectoriel de dimension finie d'un espace préhilbertien possède au moins une base orthonormale.
Preuve. On applique le théorème de Schmidt à une base quelconque. ![]()
En pratique, la démonstration du théorème nous guide vers le procédé de Schmidt :
C'est le deuxième vecteur de la base orthonormale.
, d'où
C'est le troisième vecteur de la base orthonormale. Exemple : Dans
muni du nouveau produit scalaire (admis)
on va chercher une base orthonormale.
On part de la base
On a
puis
le premier vecteur normé, ceci par un calcul simple.
on écrit
et on obtient
encore par un calcul simple.
on écrit
d'où
et
D'où
qu'il suffit de normer pour obtenir
On voit que le calcul devient vite complexe...
Théorème :
un espace vectoriel préhilbertien,
un sous espace vectoriel de dimension finie muni d'une base orthonormale
.
Alors
![]()
définit un projecteur.
Et comme
, on dit que
est la projection orthogonale sur
.
La figure ci-dessous illustre ce théorème.
Preuve. Pour montrer que
, il suffit de montrer qu'il est orthogonal à chaque
.
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car tous les autres termes sont nuls. D'où
![]()
est clairement linéaire par linéarité du produit scalaire par rapport à la première variable.
Il reste à montrer que
est un projecteur, c'est à dire
.
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car
. D'où
![]()
et enfin
![]()
Lorsque
est de dimension finie, on montre facilement que
et
est la projection sur
parallèlement à
, on appelle souvent
la projection sur
parallèlement à
, on a alors
. ![]()
En pratique, comme il faut une base orthonormale du sous espace sur lequel on projette, on cherchera
si
, et
sinon.
On projette sur le plus petit...
Exemple : Dans
muni du produit scalaire usuel, on cherche
la projection orthogonale sur le plan
d'équation ![]()
de base orthonormale
Avec
on a
D'où
La matrice de cette projection dans la base canonique est donc :![\begin{displaymath}\dfrac{1}{3} \left( \begin{array}[c]{rrr} 2 & -1 & 1\\ -1 & 2 & 1\\ 1 & 1 & 2 \end{array} \right) \end{displaymath}](img206.png)