Dans une base orthonormale, la matrice d'une isométrie, application qui conserve la norme des vecteurs, est orthogonale, ce qui est une proprié té caractéristique.
Une matrice orthogonale est donc la matrice d'une isométrie dans une base orthonormale.
C'est cette isométrie dont on cherche à identifier les éléments géométriques.
Théorème : Une isométrie vectorielle est une symétrie orthogonale Sa matrice dans une base orthonormale est symétrique.
Preuve. Soit l'isométrie et
sa matrice, orthogonale, dans une base orthonormale.
Si est une symétrie orthogonale,
, donc
d'où
.
est donc symétrique.
Réciproquement, si est symétrique,
donc
et
, on a bien montré que
est une symétrie orthogonale.
Cette isométrie est donc la symétrie orthogonale par rapport à l'ensemble des vecteurs invariants.
L'interprétation géométrique de cette isométrie ne dépend donc que de la dimension de cet espace vectoriel.
On trouve :
On trouve :
Remarque : Une symétrie orthogonale par rapport à une droite est indirecte quand on travaille dans le plan et directe quand on travaille dans l'espace...
Dans une base orthonormale, la matrice est orthogonale. On a déjà reconnu les éventuelles symétries orthogonales.
C'est une rotation d'angle , l'identité ou moins l'identité. La matrice est :
C'est une symétrie orthogonale par rapport à la droite tournée de
par rapport à l'axe
.
La matrice est :
On a déjà reconnu les éventuelles symétries orthogonales. Dans une base orthonormale, la matrice est orthogonale.
Il y a toujours une valeur propre réelle puisque le polynôme caractéristique est réel de degré 3. Cette valeur propre est 1 ou -1.
Si les autres valeurs propres ne sont pas réelles, elles sont conjuguées, de produit positif.
Comme le déterminant est le produit des valeurs propres, si le déterminant vaut 1, alors 1 est valeur propre, s'il vaut , alors
est valeur propre.
On ne considérera pas le cas où l'isométrie est l'identité.
Dans une certaine base, la matrice est : .
C'est l'identité ou une rotation d'axe dirigé par un vecteur propre associé à 1 : , le premier vecteur de la base considérée, et d'angle
. On trouve
:
Dans une certaine base, la matrice est : .
C'est la composée commutative
On cherche d'abord l'axe de la rotation, qui est le sous-espace propre pour la valeur propre , qu'on oriente dans le sens de
.
On cherche ensuite par la trace qui vaut ici
.
Exemple : On va identifier la transformation dont la matrice dans une base othonormale est : .
Il est facile de voir que cette matrice est orthogonale, il s'agit donc d'une isométrie vectorielle.
Comme, de plus, elle est symétrique, c'est une symétrie vectorielle.
Il suffit de rechercher les vecteurs invariants, ce qui revient à : .
En soustrayant la première et la troisième ligne, on obtient et le système devient :
.
Il s'agit d'une droite vectorielle engendrée par
.
L'isométrie est la symétrie orthogonale par rapport à, c'est aussi la rotation d'axe
et d'angle
.
Exemple : On va identifier la transformation dont la matrice dans une base othonormale est : .
Il est facile de voir que cette matrice est orthogonale, il s'agit donc d'une isométrie vectorielle.
Ca n'est pas une symétrie orthogonale, car la matrice n'est pas symétrique.
Le troisième vecteur est l'opposé du produit vectoriel des deux premiers, c'est donc une isométie indirecte.
On est dans le cas de la composée commutative d'une rotation et d'une symétrie orthogonale.
L'axe de la rotation et le plan de symétrie qui lui est orthogonal sont donnés par les vecteurs transformés en leur opposé : qui équivaut au système :
ou encore :
.
L'axe est la droite vectorielle engendrée et dirigée par
.
Le plan de symétrie est le plan d'équation
.
L'angle de la rotation vérifie en utilisant la trace.
On a donc . Le signe de
est le signe de
, et donc
à
près.
La transformation est la composée commutative de la rotation d'axe engendrée et dirigée par
, d'angle
et de la symétrie orthogonale par rapport au plan
d'équation
.
Théorème : Si est la rotation d'angle
, et d'axe dirgé par
alors :
Preuve. Il suffit de prendre une base orthonormale , pour laquelle
est colinéaire à
, de même sens, la matrice de
est
.
L'image de de coordonnées
est de coordonnées
.
La formule peut se réécrire :
On calcule les coordonnées de
Preuve. On va donner ici une autre démonstration moins besogneuse.
Soit normé et colinéaire à
, de même sens.
On décompose
Ce dernier vecteur est orthogonal à
. Pour un tel vecteur
orthogonal à
:
Et donc :
Enfin, comme