Définition : un espace vectoriel euclidien,
,
est symétrique
Théorème : Un endomorphisme est symétrique sa matrice dans une base orthonormale est symétrique.
Remarque : On ne sait rien de la matrice d'un endomorphisme symétrique dans une base quelconque.
Preuve. symétrique a pour matrice
dans
orthonormale.
Les coordonnées de et
sont les vecteurs colonnes
et
.
D'où et
ce qui prouve que
est symétrique.
Réciproquement, si est symétrique,
et clairement
.
Théorème : un espace vectoriel euclidien,
,
symétrique, alors
est diagonalisable au besoin dans une base orthonormale de vecteurs propres.
Preuve. On ne montre que le plus facile, le reste est admis.
On montre que si et
sont propres pour des valeurs propres distinctes, ils sont orthogonaux.
D'où :.
Corollaire : une matrice symétrique réelle,
est diagonalisable avec au besoin une matrice de passage orthogonale.
Ceci peut éviter bien des calculs puisque .
Remarque : Il est donc souvent intéressant de chercher à diagonaliser une matrice symétrique réelle dans une base orthonormale de vecteurs propres quand on a besoin de .
Une forme quadratique, ou une forme bilinéaire symétrique a une matrice symétrique réelle.
Il existe donc une base orthonormale où la matrice de la forme est diagonale.
Si dans cette base a pour coordonnées
,
.
Théorème : Une matrice symétrique réelle est une matrice de produit scalaire toutes les valeurs propres sont strictement positives.
Preuve. Cela revient à ce que la forme quadratique soit définie positive. Et pour cela, on utilise la remarque précédente.
On va utiliser la réduction des formes quadratiques dans le cas où il y a des temes en dans l'équation.
On part d'un polynôme non nul effectivement du second degré en et
. (la forme quadratique n'est pas nulle).
Remarque : Dans tous les cas, avec les notations précédentes où et
sont les valeurs propres de la forme quadratique, on peut conclure sur le type de conique obtenu.
On a une ellipse, éventuellement dé générée (un point, le vide).
On a une hyperbole, éventuellement dégénérée (deux doites sécantes).
On a une parabole, éventuellement dégénérée (deux doites parallèles, une droite).
Ensuite, on opère la réduction habituelle du programme de première anné ...
est la distance du centre aux foyers
est l'excentricité
La figure ci-dessous explicite les éléments géométriques de l'ellipse.
est la distance du centre aux foyers
est l'excentricité
La figure ci-dessous explicite les éléments géométriques de l'hyperbole.
Exemple : On va d'abord retrouver la nature de la conique d'équation dans le repère orthonormal
.
On réécrit cette équation .
La forme quadratique a alors pour matrice dont les valeurs propres sont
et
Les vecteurs propres associés sont : et
.
est orthogonale directe, et représente une rotation de centre
et d'angle
.
Dans le nouveau repère, tourné de ,
.
On a bien une hyperbole !
Exemple : On va identifier la conique d'équation dans le repère orthonormal
.
La forme quadratique a alors pour matrice : dont les valeurs propres sont 0 et 5.
Les vecteurs propres associés sont : et
.
est orthogonale directe, et représente une rotation de centre
et d'angle
.
Dans le nouveau repère, tourné de ,
.
D'autre part, donne facilement :
.
Finalement, l'équation dans le nouveau repère est qui est une parabole d'axe
, de sommet
et de paramètre
.