Théorème : L'ensemble des applications
, avec
non vide,
, muni de
a une structure d'algèbre commutative sur
.
Preuve. On en profite pour rappeler avec les notations du théorème la définition d'une algèbre, car toutes les démonstrations sont élémentaires..
est un espace vectoriel usuel.
est un anneau commutatif, car
![]()
![]()
Définition :
, on dit que
est bornée sur ![]()
Soit
, non vide. Soit
tel que
![]()
On ne s'intéressera à la limite de
qu'en de tels points. Intuitivement, on peut dire que ces points de
ne sont pas des points « isolés ».
Si, de plus,
, on pourra s'intéresser à la continuité en un tel point.
Définition : Dans les conditions précédentes, on dit que

Définition : Dans ces mêmes conditions, on dit que
est continue en
.
Définition : On dit que
est continue sur
est continue en tout vecteur
de
.
L'ensemble des applications continues de
, non vide, dans
, se note
.
Théorème :
a une structure d'algèbre commutative, sous algèbre de
.
Preuve. On en profite pour rappeler avec les notations du théorème, les conditions pour avoir une sous algèbre.
La fonction constante 1 est bien continue sur
et appartient à
.
Ensuite, si
et
sont continues sur
, et
, alors
,
, et
sont continues sur
, car la propriété est vraie en chaque vecteur
de
.
La démonstration est la même que pour les fonctions de variable réelle en remplaçant certaines valeurs absolues par des normes. ![]()
Théorème : Si
, alors
est continue en tout vecteur
de
tel que
.
Théorème : Les applications « composantes » :
sont continues sur
.
On utilise toujours les notations des paragraphes précédents. Le critère séquentiel est un critère reliant la limite d'une fonction en un point et des limites de suites.
Théorème : (critère séquentiel)

Preuve.
Soit
,
mais
, d'où pour
,
ce qui donne :
en résumé,
![]()
Ceci prouve bien que
.
On va en fait montrer la contraposée. On sait
et![]()
Soit
, on forme une suite
qui converge vers
et telle que
ne converge pas vers
.
Pour cela on prend simplement
et on appelle
le
trouvé en appliquant ce qu'on sait.
Clairement, on a :
et
quand
car on a toujours
.
![]()
Remarque : Ce théorème sert souvent à montrer que
n'a pas de limite en
, en cherchant astucieusement de « bonnes » suites
.
Corollaire :
continue en ![\begin{displaymath}u_{0}\Leftrightarrow\left\{ \begin{array}[c]{l} \text{pour ... ...t( v_{n}\right) =f\left( u_{0}\right) . \end{array} \right. \end{displaymath}](img132.png)
Exemple : On cherche la limite en
de
Cette fonction est définie et continue sur
par application des théorèmes élémentaires.
et
prouve que
n'a pas de limite en ![]()
Exemple : On cherche la limite en
de
Cette fonction est définie et continue sur
par application des théorèmes élémentaires.
On calcule
qui n'a pas de limite à l'infini, ce qui prouve que
n'a pas de limite en ![]()
Théorème :
,
,
une partie fermée et bornée, alors
est une partie bornée de
et les bornes sont atteintes.
La démonstration est admise.