Résumé de Cours de Sup et Spé T.S.I.
Deuxième Partie : Analyse
28 Equations et systèmes différentiels
Sous-sections
Notons d'abord qu'on résout une équation ou un système différentiels sur un intervalle.
Pour recoller en
les solutions sur deux intervalles,
sur
et
sur
il faut chercher à égaler :
- les limites (finies) de
et
en
- les limites (finies) de
et
en
- et éventuellement les limites (finies) de
et
en
pour une équation différentielle du second ordre.
Une équation différentielle linéaire
- du premier ordre est de la forme
- du second ordre est de la forme

est appelé le second membre. Les équation homogènes associées sont respectivement :
Pour une équation différentielle linéaire, la solution générale est toujours la somme de la solution générale de l'équation sans second membre, appelée aussi équation homogène associée, et d'une solution particulière de l'équation avec second membre.
D'où l'importance de connaître une telle solution particulière.
Remarque : On ne tient compte des conditions initiales que lorsqu'on a obtenu la solution générale de l'équation (ou du système)avec second membre.
Sur un intervalle convenable, la solution générale de l'équation sans second membre est un espace vectoriel de dimension 1 pour une équation différentielle linéaire du premier ordre et 2 pour une équation différentielle linéaire du second ordre.
Si
est solution d'une certaine équation différentielle, la courbe
est dite courbe intégrale de cette équation différentielle.
Remarque : On ne dispose d'aucun théorème sur les équations différentielles non linéaires ...
- En général, elle est à variables séparables,
C'est le seul cas que l'on doit savoir traiter. - Sinon, il faut se laisser guider par l'énoncé !
- Sans second membre
sur un intervalle
où
et
sont continues et où
ne s'annule pas.
étant un réel arbitraire. - Avec second membre
sur un intervalle
où
et
sont continues et où
ne s'annule pas.
Il ne nous manque qu'une solution particulière : toute solution particulière est bonne à prendre !
On peut, faute de mieux, chercher une solution particulière par la variation de la constante :
où
On reste en calcul formel le plus longtemps possible : les termes en
disparaissent.
Remarque : La variation de la constante n'est pas un procédé miraculeux !
Elle peut donner des calculs longs et difficiles.
On la réserve donc au cas où on n'a pas d'autre procédé pour obtenir une telle solution particulière.
- Sans second membre
sur un intervalle
où
et
sont continues et où
ne s'annule pas, il faut se laisser guider par l'énoncé pour trouver une première solution.
Si
sont des polynômes, on peut chercher une solution polynomiale en cherchant d'abord une condition nécessaire sur le degré. - Avec ou sans second membre, en ayant une solution
de l'équation sans second membre, on peut chercher les solutions de la forme
(Variation de la constante, à réserver au cas où on n'a pas d'autre procédé).
On obtient une équation différentielle linéaire du premier ordre en
avec ou sans second membre selon les cas.
En pratique, on mène le calcul de façon théorique le plus longtemps possible. - On ne cherche une solution sous forme de série entière qu'à la demande de l'énoncé.
On ne traite que les systèmes à coefficients constants
où
est une matrice carrée d'ordre
et
ou
, où
est un vecteur second membre.
Dans tous les cas, il faut considérer une matrice de passage
avec
ou
selon la diagonalisibilité ou pas.
On obtient
ou
selon les cas.
- On résout équation par équation le système obtenu.
avec
et
continues sur
un ouvert de
, est un système autonome de deux équations différentielles.
- On peut essayer de l'intégrer en passant en complexes,
, en polaires ou en suivant les indications de l'énoncé. - On peut aussi le transformer en équation différentielle plus classique
- Réciproquement, une équation différentielle
peut se transformer en système autonome en « ajoutant » du temps «
»... à condition, bien sûr, que ce système autonome soit facile à intégrer!
© Christophe Caignaert - Lycée Colbert - Tourcoing